CHRISTOPHE CARRIERE
SCULPTEUR
Christophe Carrière est né en 1965 à Antony.
Il est membre de la Fondation Taylor.
« Il ne faut pas comprendre … il faut perdre connaissance » déclarait Paul Claudel, c’est ainsi que Christophe Carrière aborde la question de la création.
Il travaille le métal et la mémoire. Ainsi l’acier malade, l’objet oublié se transpose dans une alchimie de symboliques. La présence humaine se fait fragile, en équilibre précaire. La notion du temps, de la mémoire sont nourris par la détérioration de la matière. Accepter que notre mémoire disparaisse
Depuis l’âge de 19 ans, Christophe Carrière cherche, observe, assemble, défait, oublie, interroge, surprend, patiente, découvre, partage. Autodidacte lui a-t-on dit ! Difficile chemin pour apprendre l’orthographe et la grammaire du discours des maîtres de la sculpture, surtout quand on cherche dans l’abandon à écrire une symbolique, une histoire de ce qui le traverse : la mémoire. La mémoire collective qui dévore parfois celle de l’individu, mais si essentielle pour comprendre le présent à construire.
Le voilà un demi-siècle plus tard, avec cette persévérance à chercher à travers la rouille une encre pour écrire et dessiner encore et encore, comme une urgence à dire. Viennent les récompenses dans plusieurs salons, la reconnaissance de ses pairs (membre de la Fondation Taylor), de certains collectionneurs, les rencontres créatrices (court métrage « Passages » de J.C Pratt sur une musique de Laurence Raison, et des textes de Francis Raison, ancien bras droit de Malraux.
MARCEL SOYEZ
PEINTRE
Né à Douai en 1931, Marcel Soyez, s'est formé à l'Académie Charpentier et Ecole des Métiers d’Art, à PARIS
Il y est devenu professeur pendant quinze ans avant de rejoindre l’Ecole de l’union centrale des Arts Décoratifs de PARIS, puis l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, rue Olivier de Serres PARIS, où il enseigna de 1970 à 1996.
Il dit s'exprimer dans la recherche de l'expression par le dessin sur les bases architecturales que nous envoie la nature sous toutes ses formes, affirmée par l'émotion et le geste, par la démarche de l'écriture
Cheminer vers la lumière …
Telle est la démarche que Marcel Soyez se propose de nous faire partager à travers son œuvre picturale.
Empruntons ce parcours initiatique […], recevons comme un cadeau la luxuriance de ses tons, le foisonnement d'une nature riche de la terre et des éléments. Imprégnons-nous de la sérénité de ce voyage entre rêverie et prise de conscience de l'universalité des êtres et des choses. Espérons avec Marcel Soyez en des lendemains où les thèmes réconciliation, fraternité, osmose ne seront pas des mots à ce point dénués de sens qu'il faudra rechercher leur signification dans une encyclopédie.
Avec vigueur et délicatesse, fort de sa foi en l'autre, ce coloriste de talent éclaire ses œuvres d'un jaune solaire omniprésent. Il fait chanter ses couleurs en nous proposant la gloire d'une nature sans cesse en mouvement, la fragilité de cette même nature et, partant de là, il nous tend un miroir subliminal. Loin de nous y repaître de notre propre image, nous avons alors tout loisir de nous remettre en question.
En effet, après cinquante ans de pratique et de professorat […], c'est par cette technique de remise en question permanente que Marcel Soyez nous offre l'excellence de son œuvre.
Peut-on dire de ce peintre, qui nous délivre un message de paix et d'équilibre de soi, qu'il est utopiste ? Peut-être est-ce la question qu'il nous pose ! A nous, au sortir de ses expositions, une fois dépassé l'émerveillement premier, oui, à nous d'y répondre en notre âme et conscience.
Anne-Marie Charron
LE DESIGN
Le design a longtemps été considéré comme relevant des arts décoratifs.
Cette seule vision est maintenant dépassée. En effet, si le petit Larousse définit le design comme une discipline visant à la création d’objets à la fois fonctionnels, esthétiques et conformes aux impératifs d’une réalité industrielle, il apparaît plutôt maintenant comme un processus créatif, pluridisciplinaire et sociétal, permettant d’apporter des solutions nouvelles ou d’explorer des possibilités pour améliorer la qualité de vie des êtres humains.
Le design est partout, mais il est aussi entré dans les musées, et des collections d’objets se sont constituées.
Même s’il dépasse de loin le seul travail sur la forme des objets, sa composante artistique est indéniable.
C’est ce qui justifie bien sa présence cette année sur le Salon artistique d’Etampes.
La notion de design est vaste. Ses composantes industrielles, économiques ou de marketing lui sont inhérentes. Néanmoins c’est le “design art”, à travers les qualités formelles des objets présentés, liant esthétique et fonctionnalité, que nous souhaitons mettre à l’honneur cette année dans notre cabinet, en présentant trois artistes de talent.
ARNO SEBBAN
Créateur hétéroclite, Arno SEBBAN est créateur d'objets. Designer, plasticien, sa recherche se situe au niveau de l'harmonie entre la forme et la fonction.
Depuis 15 ans, il expose régulièrement ses œuvres à travers le monde. Actuellement, Arno SEBBAN expérimente une relation plus intime et plus interactive entre ses objets et le public. Le centre de toutes ses créations est l’autre.
Il conçoit ses œuvres comme un service, répondant à un besoin. Arno SEBBAN imagine des moments de vie, des sensations provoqués par ses objets.
Avec son studio Arnodesign, Arno SEBBAN offre un service de design global. Il accompagne les entreprises dans leurs défis d’innovation en donnant un sens à leur différence. Son expertise permet de faire la synthèse entre les besoins de l’entreprise et des usagers. Arno a ainsi travaillé dans des domaines variés : pour St Gobain, L'esprit et le vin, lexon, Lanvin, la ville de Paris, de St Maur des Fossés...
En fonction des contraintes : fonctionnelles, culturelles et financières... Arno intervient en créant des objets contextualisés qui questionnent l'identité d'un lieu ou d'une entreprise pour en magnifier sa singularité.
Arno SEBBAN a toujours su qu'il était créateur d'objet. Il se situe dans une continuité, il pense que le design existe depuis que l’homme transforme la matière pour ses besoins, depuis qu’il a cessé de s’adapter à la nature pour créer son propre environnement. Mais le design n’est pas uniquement une « discipline visant à la création d’objets, d’environnements, d’œuvres graphiques, etc., à la fois fonctionnels, esthétiques et conformes aux impératifs d’une production industrielle. » définition Petit Larousse. " Le design c’est « désigner », donner un sens au progrès. Puisque la finalité de l’homme est de vivre, le design propose d'inventer l’art de vivre. "
WILLER Noé, critique d'art
ARTURAS
Arturas SARGAITIS est né le 7 avril 1984 à Panevézys en Lituanie, sa passion du pliage et de l'origami remonte au collège où il concevait toutes sortes d'animaux et de fleurs en papier plié.
Diplômé en arts plastiques et design industriel, avec un premier brevet en céramique à 16 ans et un brevet en textile à 18 ans, Arturas est un créateur-artisan d’art complet.
Véritable amoureux du travail manuel, il adore explorer différentes matières et proposer des associations inhabituelles.
Son esprit pragmatique l'a orienté, dès la sortie du lycée, vers des objets fonctionnels, mais sa créativité foisonnante l'a poussé à explorer les pistes les plus inattendues en matière de design : des lampes en plumes aux chaussures en cuir qu'il fabrique lui-même, en passant par la conception originale de mobilier, son savoir-faire est multidimensionnel.
Arrivé en France en 2007, il a enseigné l'art et de design dans une école privée pendant plusieurs années, poursuivant en parallèle, le travail du cuir (sac, couvertures de livres, vestes, chaussures, etc.) et perfectionnant sa maîtrise du pliage pour pouvoir l'appliquer aux luminaires.
Les pièces qu'il fabrique sont des petites séries et des pièces uniques sur mesure. "Je vois mes luminaires d'abord comme des objets à part, des sculptures qui s'intègrent parfaitement dans un intérieur classique ou moderne mais qui en même temps, répondent à des exigences de qualité très strictes. Les matières sont choisies avec soin car mes luminaires doivent être durables, fonctionnels et faciles à entretenir. Enfin et surtout, je veux qu'ils se distinguent par cette combinaison étonnante d'un savoir-faire artisanal allié à une technologie de pointe."
SIMON BOUSSARD
Dans chacune de ses créations, Simon Boussard envisage le design de produits comme la conception d’outils de vie simples et essentiels. Pour chaque projet il optimise la forme entre expressivité et rigueur, et questionne le fond pour centrer l’objet sur l’humain. Pour répondre aux nouveaux défis environnementaux et aux évolutions de nos modes de vie, il estime que les produits d’aujourd’hui ont besoin d’être conçus à rebrousse-poil, de manière libre et décomplexée. C’est pourquoi tout en s’inspirant du fonctionnalisme issu de la révolution industrielle, il se nourrit des conceptions contemporaines : fablabs et logiciels libres, éco-conception et échelle locale.
Simon a déjà œuvré dans différents champs de la production d’objets. Dans la grande distribution, il a par exemple conçu des produits domestiques pour le groupe Seb, des composants électriques pour Schneider Electric ou des produits tertiaires avec Johnson Controls.
Détournant la rationalisation et l’intelligence de la production industrielle, il a ensuite appliqué ces méthodes à des systèmes destinés au développement durable, en collaborant avec Faltazi. Avec l’agence nantaise et son projet Ekovore, il conçoit un système d’équipements urbains pour une alimentation locale et une économie circulaire.
Aujourd’hui, il combine à ces valeurs son amour pour la menuiserie et l’électronique artisanale en créant la marque Silence, entreprise de conception et production de matériel sonique écologique et made in France.
En parallèle depuis 2013, il enseigne le design de produits à l’École de design Nantes Atlantique, sous la forme de modules d’initiation, d’ateliers de conception ainsi qu’en suivi de projets "Innovation Sociale et Santé".
INSTALLATION
ANNE BOUTIN-COUTIN
Anne Boutin-Coutin a commencé sa formation artistique par l’apprentissage des techniques de tissage dans les pays scandinaves. Cette attirance pour le travail manuel et l’emploi de matériaux naturels, de fibres végétales et animales est l’essence même du développement de son travail depuis une quinzaine d’années. Sa sensibilité à la nature et son attachement aux formes organisées, évolutives et élégantes de la nature ont nourri son inventivité. Elle transpose, brode, interprète avec bonheur aussi bien sur le monde aquatique et aérien qu’elle ne s’inspire de la fermentation lourde, bourgeonnante, inquiétante ou lyrique de la terre. La pratique du land art ne pouvait que lui convenir et elle a su y développer en plus de la qualité plastique de son travail une charge poétique très personnelle. Ces qualités se retrouvent différemment agencées dans ses œuvres présentées dans l’espace plus intime des salles d’expositions. Dans cette dernière configuration, le dispositif de présentation utilise aussi bien des espaces ouverts pour des pièces posées au sol ou suspendues que l’espace plus intimiste voire minimaliste d’un tiroir, d’une ampoule ou d’un flacon.
J.K.
Copyright art-etampes.com - Tous droits réservés